Week-end en Bourgogne du 21 et 22 septembre

Du 21.09.24 au 22.09.24

Ce samedi matin 21 septembre, l'autocar nous attend devant la patinoire des Vernets pour nous emmener dans un magnifique voyage en Bourgogne organisé par Pierre-Yves. Nous embarquons et nous voici en route pour un week-end de découverte. Après deux heures sur l'autoroute, nous faisons un premier arrêt dans un restoroute où un petit-déjeuner nous est servi. Après deux heures de voyage supplémentaires, nous apercevons de nombreux châteaux en traversant un paysage composé de vignobles et de bocages : pas de doute, nous sommes près du but. Arrivés à l'hôtel de la Poste et du Lion d'Or à Vézelay, nous sommes heureux de prendre possession de nos luxueuses chambres et de profiter d'un rafraîchissement au soleil sur la terrasse de ce charmant établissement.

 

Nous rejoignons ensuite la grande salle de l'hôtel quatre étoiles, récompensé par de nombreux guides comme le Michelin et le Gault-Millau. Là, un copieux repas gastronomique nous attend, accompagné de vins du terroir. Chaque plat est une œuvre d'art, mettant en valeur les saveurs locales et les techniques culinaires raffinées. L'ambiance est chaleureuse, et le service attentif, promettant une expérience mémorable. C’est l’occasion parfaite de savourer la gastronomie tout en partageant des moments conviviaux.

 

 

Après le repas, notre guide touristique nous attend déjà pour nous mener à travers les rues de Vézelay, ce village classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, en direction de la basilique Sainte-Madeleine. Depuis le XIe siècle, ce haut-lieu spirituel est visité par des pèlerins venant de toute l'Europe pour vénérer la relique de Sainte Madeleine, et c'est également l'un des principaux points de départ pour Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

Toujours sur le chemin de la basilique, nous découvrons la maison natale de Théodore de Bèze, le musée avec sa collection de peintures, de charmantes boutiques et des ruelles qui ont servi de décor au tournage du célèbre film "La Grande Vadrouille".

 

Voici devant nous l'imposante basilique de style roman, dont le porche est richement sculpté.

 

Très à l'aise, notre guide nous décrit chaque décor sculpté, l'histoire qui l'accompagne et les différentes étapes de sa construction. L'édifice, très lumineux, est soutenu par des colonnes alternant deux couleurs de calcaire jusqu'aux voûtes, formant un motif très esthétique. Dans la crypte, un coffre richement décoré renferme les ossements de Sainte-Madeleine, qui sont à l'origine du rayonnement de ce lieu depuis plus de 1000 ans.

 

La visite d'un monumental pressoir médiéval nous rappelle que l'autocar nous attend pour la visite du domaine viticole de La Croix Montjoie.

 

Situé à proximité du calvaire de la Croix de Montjoie, cet endroit offre une vue panoramique sur le village de Vézelay. C'est là que les pèlerins laissaient éclater leur joie en apercevant pour la première fois la basilique sur l'autre versant de la vallée, d'où le nom donné à la croix érigée sur leur route. En traversant les étroites ruelles du village de Tharoiseau, nous admirons l'habileté de notre chauffeur, qui nous conduit sans encombre devant la cave de La Croix Montjoie, où nous dégustons de délicieuses bouteilles de Chardonnay, dont certaines ont été vieillis en barrique de chêne. Nous découvrons également le ratafia de Bourgogne, un marc de Bourgogne à la robe dorée et au goût très agréable. Heureusement que l'autocar n'est pas trop loin pour transporter les nombreux cartons de vin que nous emportons.

 

De retour à l'hôtel, nous arrivons juste à temps pour un autre véritable banquet gastronomique, toujours accompagné de bons vins locaux, que nous dégustons joyeusement tout en nous réjouissant déjà de retourner au village pour admirer un superbe feu d'artifice, qui, par un heureux hasard du calendrier, est organisé ce soir.

 

De retour à l'hôtel, nous profitons d'un repos bien mérité dans nos chambres confortables. En m'allongeant sur le lit moelleux après cette longue journée, je me remémore la scène du film *La Grande Vadrouille*, où l'hôtelière vante le confort de ses chambres en répétant à qui veut l'entendre : "Je suis très à cheval sur la literie."

 

Après une nuit de sommeil réparateur, nous savourons un fabuleux petit-déjeuner sous forme de buffet, composé de viennoiseries, de cakes faits maison et de tant d'autres délices. Cependant, nous devons nous dépêcher de remonter dans l'autocar en direction de l'Abbaye cistercienne de Fontenay, fondée en 1118 et classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Les moines ne se sont pas trompés en choisissant cet emplacement, situé au fond d'un vallon, au point de convergence de plusieurs cours d'eau. C'est un véritable coin de paradis, idéal pour le recueillement.

 

Nous sommes émerveillés par la pureté de l'architecture typiquement cistercienne de l'église et du cloître, dépourvus d'ornementation, contrairement à la basilique visitée la veille. Vivant en autarcie complète, les moines dormaient ensemble dans un dortoir monumental, qui donnait directement accès à l'église par un grand escalier.

 

Une imposante forge et une boulangerie nous permettent d'imaginer les travaux auxquels les moines se consacraient, entrecoupés de moments de prière. Paradoxalement, cet ensemble exceptionnel a échappé à la destruction lors de la Révolution française grâce au rachat par un industriel, qui le transforma en papeterie en profitant des installations hydrauliques des moines. En 1906, l'abbaye est rachetée par la famille Aynard, toujours propriétaire à ce jour, qui entreprit d'importants travaux entre 1905 et 1911 pour lui redonner son aspect médiéval.

 

Cette visite nous a vraiment enchantés, et c’est donc tout joyeux que nous remontons dans l’autocar en direction de Buffon, sur la berge du canal de Bourgogne, où nous arrivons au restaurant "Le Marronnier" pour déjeuner. Heureusement, des tables nous avaient été réservées, car l’établissement est visiblement complet. Une fois de plus, nous savourons un bon repas, accompagné de délicieux vins locaux. Gilles n'a pas manqué de remarquer la présence de quelques magnifiques Renault Alpine devant le restaurant.

 

Après ce bon déjeuner, nous devons nous presser pour repartir en direction de Chablis pour visiter la cave coopérative. Cette fois, il ne s'agit pas d'une petite cave familiale, mais d'une grande cave devant laquelle des camions-citernes attendent pour livrer leur récolte. D'ailleurs, les dimensions du bâtiment et du caveau, qui expose les plus belles bouteilles dans sa boutique, l'indiquent clairement. Lorsque nous retournons à l'autocar avec nos cartons de bouteilles, les premières gouttes de pluie commencent à tomber. Sur le chemin du retour, nous faisons nos adieux à la Bourgogne en admirant ses paysages par la fenêtre. Quelques biches et des cigognes dans un champ laissent place à un véritable déluge qui nous accompagnera jusqu'à la frontière suisse. Nous profitons d'une dernière halte dans une aire de repos pour nous dégourdir les jambes, mais désormais, nous avons hâte d'arriver à Genève. Heureusement, une accalmie nous permet de récupérer cartons et valises avant de nous saluer, dans l'espoir de nous retrouver bientôt pour partager d'autres bons moments. Nous avons passé un excellent moment ensemble, et j'ai eu l'opportunité de faire la connaissance de membres qui habitent trop loin pour assister aux conférences habituelles.

Ce sera définitivement un excellent souvenir, merci à Pierre-Yves pour la parfaite organisation.

Texte de Christophe Lyner